22 et 23 décembre 2006 : Voyage vers la Casamance
Ce 22 décembre 2006, je débarque à Dakar, parisienne toute blafarde et complètement speedée...
Mais dès l'aéroport, les odeurs de l'Afrique m'assaillent. Je retrouve les odeurs de l'été, mélange de chaleur, de tchouraï, de sable... ça fait du bien. Je rejoins Anne, Ndigël et Ziggy venus me chercher à l'aéroport !
Après-midi détente dans un quartier de Dakar avant de partir en voiture pour la Casamance.
En cette veille de Tabaski, le bateau est complet et cela devient dur de trouver une voiture de 7 places pour descendre. Anne et Ndigël finissent par nous dégoter un "taxi" et nous voilà partis vers 22h de Dakar, direction Bignona en Casamance, via M'bour et la Gambie. 16h de voyage.... avec 3h d'arrêt à la frontière gambienne. Pfftttt !!!
Encore une fois, nous nous retrouvons dans une 405 break déglinguée mais qui roule encore, musique à fond. Anne et moi profitons d'avoir un peu de place pour dormir un peu avant d'arriver à M'bour où nous devons récupérer Sophie et Am's.
Petit arrêt à Saly pour voir Bernabé, Bass et les artistes de la troupe Kadiamorr ! ça fait plaisir de les revoir !!
C'est ensuite avec joie que nous retrouvons Sophie, que nous avions rencontrée cet été pendant le stage de danse. Nous les embarquons dans la bagnole... Et c'est parti pour de longues heures de route, sans pouvoir vraiment dormir ni bouger.
Sophie devant notre voiture à la frontière
Vers 4h du matin arrivée à la frontière gambienne. Et là le spectacle vaut son pesant de cacahuètes. Des dizaines et des dizaines de voitures et de bus, tous plus chargés les uns et les autres sont rangés en file indienne dans la nuit africaine. Guidé par un militaire, notre chauffeur se faufile jusqu'en "pole position" des voitures. Nous découvrons alors la frontière matérialisée par une barrière qui ne sera levée qu'à l'aube.
La "pôle position" à la frontière.
En attendant l'ouverture de la frontière, on se ballade, on se faufile entre les voitures, les gens, les animaux. Les bagages, les sacs de riz et les bidons cotoient les cochons et les moutons sur le toit des voitures et des bus.
No comment...
Sur le côté de la piste, des boutiques, des restos (à l'africaine bien entendu). Ca fourmille de monde, ça vend, ça achète, ça palabre autour d'un café ou d'un sandwich aux pâtes et à la viande.
Anne et Ndigël
On adore cette ambiance hyper animée en pleine nuit. Pendant que certains dorment dans la voiture en attendant le départ, Sophie et moi papotons autour un bon dibby (viande de mouton grillée avec des oignons).
Puis c'est l'heure de payer la "taxe" d'entrée en Gambie, en tant qu'étrangères, et de bénéficier tout un tas de tampons sur le passeport, sésame pour circuler librement en Gambie. Ce qui ne nous a pas empêché de passer notre voyage à sortir de la voiture pour montrer "patte blanche" dès qu'on croisait un poste militaire ou douanier.
Ca y est, c'est le lever du jour... Le long cortège s'ébranle et là, c'est le Paris-Dakar qui commence dans un nuage de poussière rouge ! Pendant tout le trajet nous suffoquons un peu avec la poussière qui envahit la voiture. Heureusement, le passage du fleuve Gambie en Barge est un vrai bol d'air.
Départ des voitures à l'heure de l'ouverture de la frontière. On y croit au Paris-Dakar !
En attendant de prendre le bac. Traversée du fleuve.
A la sortie de la Gambie, où nous payons encore la "taxe", il reste encore environ deux heures de route jusqu'à Bignona. Dès la frontière vers le Sénégal passée, nous retrouvons une route goudronnée et nous découvrons un paysage verdoyant et luxuriant. C'est beau !
Vers 14h, enfin, nous arrivons dans les familles des artistes... L'accueil est très chaleureux, on se sent tout de suite en famille !
